Est-ce que la « déradicalisation » des djihadistes fonctionne ?

Pétition contre le retour des djihadistes : https://damocles.co/stop-djihadistes/

 

Les faits

« La déradicalisation est un leurre ». L’avertissement, maintes fois répété ces dernières années, l’a encore été ce 9 février 2019 lors du procès du djihadiste Mehdi Nemmouche à Bruxelles. Le psychologue Serge Garcet a déroulé ce pourquoi un djihadiste, une fois sa représentation du monde transformée, ne peut revenir en arrière ; comment le processus s’achève par un engagement violent, tel que celui de Nemmouche au Musée juif de Belgique en 2014. Depuis lors, des dizaines d’autres attentats islamiques et des centaines de morts ont endeuillé les peuples européens. Mais aucune leçon n’est jamais retenue.

Les responsables politiques et les médias politiquement corrects refusent d’envisager le terrorisme islamique comme issu d’une véritable idéologie structurée. Tout est fait pour présenter les djihadistes comme des êtres malades, qu’il conviendrait de soigner, afin de leur faire retrouver le troupeau sain. C’est ainsi que le mythe de la « déradicalisation » s’est développé aux frais du contribuable français, tout en devenant un prétexte pour justifier le retour des djihadistes sur notre sol. Les « belles âmes » médiatiques s’offrent du prestige social en défendant un « processus d’humanisation » à l’égard de ceux qui travaillent à notre mort.

Le choix des mots

Le choix des mots est décisif. Depuis 2012 et Mohammed Merah, l’expression de « loup solitaire » est employée après la plupart des attentats islamiques afin d’en désigner l’auteur. Cela permet d’éviter tout débat sur l’ampleur de l’implantation djihadiste sur notre territoire, sur la réalité du soutien sur notre propre sol. « L’entreprise terroriste individuelle » a même été inscrite dans le code pénal en 2014, sous François Hollande. Pourtant, aucun djihadiste n’a agi sans commanditaire, complice ou formation sur le terrain. L’auteur de l’attentat de Nice, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, présenté comme un « auto-radicalisé », avait neuf complices.

Autre leurre, le mot « déséquilibré », utilisé sans relâche par les médias politiquement corrects pour éviter de nommer le mal islamique. À Nice, le djihadiste Lahouaiej-Bouhlel tue 86 personnes et en blesse 458 autres le soir du 14 juillet 2016. Devant l’horreur, le réflexe s’active : « J’ai l’impression qu’on a plutôt affaire à un déséquilibré […] Je ne vois pas Daech là-dedans » affirme Alain Marschall sur BFMTV. Ces journalistes qui ne « voient pas » tentent de se rassurer en mettant en avant « l’état mental » des profils psychologiques ou leur prétendue « ignorance du vrai islam ».

C’est sur ces illusions que naît le mythe des djihadistes « repentis ». Un rappel du fiasco de la « déradicalisation » suffit pourtant à le mettre à bas.

Ce que les autres médias oublient un peu vite

Une semaine après l’attentat du Bataclan en novembre 2015, le Premier ministre socialiste Manuel Valls annonce la création d’un centre pour jeunes islamisés, « afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée ». Ouvert à Pontourny (Indre-et-Loire) en septembre 2016, il est vide cinq mois plus tard et ferme ses portes en juillet 2017. Mustafa S., l’un de ses rares pensionnaires, est interpellé dans le Bas-Rhin pendant une permission où l’on découvre qu’il est membre de la filière djihadiste de Strasbourg.

« Ce centre est une réponse de l’État à ceux qui veulent s’en sortir » avait affirmé le préfet Louis Le-Franc le jour de son inauguration. Au final, c’est un échec complet, alors qu’il ne s’agit même pas d’individus partis se battre en Irak et en Syrie. Coût total du centre de « déradicalisation » : 2,5 millions d’euros. Et l’incurie ne s’arrête pas là. Un rapport remis par les sénateurs Esther Benbassa (EELV) et Catherine Troendlé (Les Républicains) le 12 juillet 2017 dénonce un véritable « business de la déradicalisation ».

Le rapport précise qu’en trois ans, l’État a déboursé près de 100 millions d’euros, sans la « moindre évaluation méthodique » de la « longue liste » des associations subventionnées. Sur France Inter, un ex-salarié d’une de ces structures « anti-radicalisation » confie début 2017 : « Lorsque j’ai rejoint cette structure, je n’avais aucune compétence en lien avec la radicalisation… L’essentiel, c’est de montrer qu’on est présent sur le terrain. Parce que c’est valorisant de bosser sur la radicalisation. Et puis parce qu’il y a de l’argent à la clé évidemment. »

En mai 2015, Dounia Bouzar, madame « déradicalisation » du gouvernement Hollande, fait le tour des plateaux télés pour promouvoir sa structure subventionnée à hauteur de 600 000 euros. À ses côtés sur le plateau du Grand Journal, « Léa », 16 ans, affirme avoir « complètement » pris conscience que « ces terroristes n’ont rien à voir avec l’islam ». Émotion. Crédulité. Applaudissements. Peu de temps après, cette « Léa » est arrêtée en route pour la Syrie, alors qu’elle cherche à rejoindre les rangs de l’État islamique…

Autre tête d’affiche médiatique, Sonia Imloul, responsable d’une cellule de « déradicalisation » à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), est condamnée pour détournement de fonds, blanchiment et travail dissimulé en mars 2017. La Justice lui reproche notamment d’avoir détourné près de 60 000 euros de subventions. Devant le tribunal, son avocat dénonce l’absence du gouvernement au procès : « Mais pourquoi est ce que les représentants de l’État, qui ont monté ce projet et qui l’ont financé, n’ont jamais été entendus ? »

Ce que l’on peut en penser

C’est en effet la responsabilité des pouvoirs publics qui est en question. En avril 2018, le Canard Enchaîné révèle certaines méthodes du Plan de lutte antiterroriste : faire caresser un hamster par des détenus « radicalisés » en regardant l’animal dans les yeux ou encore prendre des photos pour que « les djihadistes entament un retour sur eux-mêmes »… Pendant ce temps, les surveillants de prison, atterrés, subissent les attaques au couteau de la part des djihadistes, comme à la prison d’Osny en juin 2016. Le Figaro rapporte que l’auteur de l’attaque, Bilal T., « aurait badigeonné l’une des portes de cellules du sang du surveillant et aurait levé les mains afin de prier ».

Face à des politiques aussi crédules, il n’est pas surprenant de voir se développer la taqiya, c’est-à-dire la dissimulation islamique de ses idées. Fin 2017, une étudiante de la Sorbonne buvant de l’alcool et menant une vie sociale « normale », était arrêtée dans l’Essonne. Il ne lui manquait plus qu’un fusil d’assaut kalachnikov pour réaliser un attentat islamique. Une fois les prétextes de victimisation effacés, apparaît un véritable constat : les djihadistes ne sont pas des malades à soigner mais des ennemis combattants pour une idéologie mortifère.

Prix Albert-Londres en 2017 pour son livre Les Revenants, le journaliste spécialisé dans la question des djihadistes David Thomson tire la sonnette d’alarme : « Durant mon travail en France, j’ai rencontré des djihadistes qui sont chauffeurs de taxi, agents de sécurité et même auxiliaires de police au guichet d’un commissariat » confie-t-il au Figaro le 25 janvier 2018. « Il n’existe aucune méthode de déradicalisation d’État. Beaucoup ont prétendu le contraire pour des raisons politiques ou mercantiles. »

La manoeuvre politicienne se poursuit toujours. Selon France 2, le gouvernement Macron souhaite désormais repousser « le plus tard possible » la question du retour des djihadistes pour ne pas qu’elle « parasite » les élections européennes de mai prochain… Le faux espoir de la « déradicalisation » met nos concitoyens en danger depuis de nombreuses années, mais seule la possible perte de sièges électoraux fait prendre du recul au pouvoir. Reste donc aux Français, massivement opposés au retour des djihadistes, à s’exprimer dans les urnes. Faire rentrer sur notre territoire des bombes à retardement islamiques doit cesser d’être une option.


Pour aller plus loin

Pétition « NON au retour des djihadistes en France » : https://damocles.co/stop-djihadistes/

Nos Damoclès Désintox sur les djihadistes :  Les femmes djihadistes sont-elles de simples « suiveuses » de leurs maris ?  https://damocles.co/desintox/femmes-djihadistes-suiveuses/
Les enfants djihadistes sont-ils dangereux ? https://damocles.co/desintox/djihadistes-enfants-dangereux/
Existe-t-il vraiment des djihadistes « repentis » ? https://damocles.co/djihadistes-repentis-mensonge/
Les djihadistes continuent-ils de toucher des aides sociales ? https://damocles.co/djihadistes-allocations-aides-sociales/
Les djihadistes resteront-ils en prison s’ils rentrent en France ? https://damocles.co/djihadistes-prison-france/

Sur les avocats de djihadistes : https://damocles.co/bourdon-avocat-islamistes/ et https://damocles.co/avocat-vincent-brengarth/

Notre article sur l’aveuglement vis-à-vis des djihadistes : https://damocles.co/djihadisme-annees-aveuglement/


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